ArcelorMittal Liege: Fin premiere phase de la procedure Renault ?

 

 

 

ArcelorMittal: fin de la phase d´information et de consultation au niveau européen

 

 

 

La direction d'ArcelorMittal a annoncé jeudi, à la suite d'un conseil d'entreprise européen, que la première phase de la procédure Renault concernant la fermeture de la phase à chaud de Liège était close à l'échelon européen. 

 

Le dialogue social doit maintenant se poursuivre à l'échelon local, la procédure Renault se poursuit donc bien à Liège (contrairement à ce qu'ont laissé entendre certains journalistes ce matin).

 

Par ailleurs, le sidérurgiste a précisé que le maintien des deux hauts-fourneaux à Liège avait déjà coûté 90 millions d'euros au groupe (5 millions d'euros par mois d'arrêt).

 

Du côté syndical, on explique que de nombreuses questions restent encore sans réponse et donc qu'il est hors de question d'entériner la première phase de la procédure Renault. Le prochain conseil d'entreprise extraordinaire aura lieu le 26 mars à Liège.


(Source: La Libre) 6com.BE

 

 

 

Le "chaud" à l’arrêt coûte cher

Frédéric Chardon

Mis en ligne le 16/03/2012

 

La phase liquide est en veille à Liège et cela a déjà coûté plus de 90 millions.

Depuis l’annonce de la fin définitive de la phase à chaud à Liège, assortie d’un plan de licenciement collectif, ArcelorMittal s’est lancé dans la procédure Renault. Elle prévoit des semaines de négociations avec les travailleurs. Et, en attendant, il faut maintenir les deux hauts fourneaux en état de veille. Tout ceci a un coût énorme.

 

En effet, selon Etienne Botton, le porte-parole d’ArcelorMittal à Liège, le simple fait de maintenir les deux "HF" (le HFB à Ougrée, le HF6 à Seraing) en état, a déjà coûté 90 millions d’euros à la multinationale. En effet, il faut compter environ 5 millions d’euros par mois d’arrêt. Or, si l’on additionne le nombre de mois depuis août dernier (arrêt temporaire qui est finalement devenu définitif) et la précédente mise en veille (de mi-2009 à mi-2010) des deux HF en raison de la conjoncture mondiale, on arrive à environ 18 mois. Multipliés par 5 millions, on arrive donc à 90 millions d’euros de surcoût lié à la crise.

 

"Attention, ce chiffre ne reprend pas tous les coûts réels, ajoute Etienne Botton. En effet, éteindre et rallumer un haut fourneau coûte aussi beaucoup d’argent. En fait, on est au-dessus de la somme en question uniquement pour la phase liquide liégeoise". On peut aussi ajouter que de 2005 à 2008, un des deux hauts fourneaux avait déjà été arrêté (le HF6).

 

Aux yeux d’Henri Blaffart, responsable des ressources humaines de la branche "plat carbon" du groupe sidérurgique en Europe, le fait qu’ArcelorMittal supporte ce coût important est la preuve que le leader mondial de l’acier a encore des projets pour Liège.

 

"Lors de l’annonce de la fermeture du ‘chaud’ à Liège, certains ont dit qu’ArcelorMittal voulait se désengager de Liège et plus généralement de la Belgique. Mais c’est faux. En plus du fait de supporter le maintien en l’état des HF depuis des mois, le groupe a investi des dizaines de millions d’euros dans la région liégeoise ces dernières années. Nous restons donc pleinement impliqués dans nos activités à Liège et en Belgique, notamment via notre centre de recherche et développement. Je rappelle aussi qu’ArcelorMittal représente aujourd’hui 11 000 emplois dans le pays."

 

Pour le reste, le groupe sidérurgique a achevé hier les discussions avec les syndicats au niveau européen dans le cadre de la restructuration de ses activités en Europe (dont font partie les fermetures à Liège). Le dialogue social doit maintenant se poursuivre à l’échelon local.

"Nous avons notamment répondu aux représentants du personnel à l’égard de l’étude du bureau Syndex commandée au niveau du comité d’entreprise européen et qui proposait des pistes pour permettre de poursuivre l’activité à Liège notamment."

 

Pour rappel, Syndex proposait de faire tourner les outils du "chaud" à 80 % de leur capacité ou de subsidier les usines à haut coût comme celle de Liège par les activités minières du groupe. Mais Henri Blaffart, sortant du comité d’entreprise européen, nous confirme qu’elles ne sont pas viables à long terme aux yeux d’ArcelorMittal.

 

"Proposer de faire tourner les outils à 80 %, cela nous conforte dans notre analyse que le marché ne permet plus de les faire tourner à 100 % Quant à la subsidiation par les mines, ce n’est pas une solution structurelle. On ne peut pas financer une entité du groupe par une autre !"

 

lalibre.be

 



16/03/2012

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres