Contrôle d'identité dans Les Règles de l'Art et confusion!

 

 

 

300 personnes ont marché pour la paix hier, pendant que 10 personnes se sont
fait  faire un contrôle d'identité dans Les Règles de l'Art et interdire la manifestation sans raison !
ou simplement parce qu'ils ont eu l'horrible idée de prendre dans leur main, de mettre derrière la tête, accroché à leur bras, un masque qui devient peu à peu le symbole de la liberté d'expression et de l'anti-répression, le masque des Anonymous ! La liberté des citoyens fait-elle donc si peur ?

 

Ces pacifistes se sont fait arrêter net avant même d'avoir mis un pied vers le rassemblement. Leur crime? Avoir rit trop fort sans doute, ne pas avoir le physique de l'emploi, un délit de "sales gueules"

 

Les cartes d'identité ont été "exigées" sans autres forme de procès. Les personnes si terrifiantes soient-elles a quand même un droit élémentaire, vérifier que les "forces de l'ordre" qui "ordonnent" en soient vraiment.

 

Les pacifistes n'ont même pas demandé de carte de police pour preuve (ce qui est une erreur, ils auraient très bien pu être des fous qui veulent casser un groupe sans danger, c'est vrai vu de l'extérieur, ça aurait pu être trompeur).

 

Comme finalement ils ne se sont pas rendu à cette marche, demande a été faite de récupérer, carte d'identité et de ne pas être fichée pour cette "vérification... de courtoisie"

 

Devant le refus, très, très amicaux des agents en civil, beaucoup plus nombreux  qu'eux... Les horribles manifestants "non masqué" ont rebroussé chemin en ayant droit à la compagnie des policiers. Bref, cela aurait pu tourner bien plus mal encore mais vous pouvez imaginer la suite.

 

Les 10 copains qui ont toujours eu le visage à découvert (sauf pour faire des photos), ont été suivi toute la sainte journée, par une équipe de "policiers en civile super-discrète". Qui "eux" aussi ont pris des photos et réalisé un reportage... de vacances, doit-on supposer ?

 

Par contre ne vous faites pas voler votre bagnole. L'équipe d'agents en mission spéciale ... On sait pas trop quoi est occupée... à suivre, dix pacifistes à travers tout Bruxelles se rendant ensuite voir des pots Québécois... puis manger un bout en ville. Passionnant. Top moumoute. A se taper le cul par terre de rire ou de larmes, pareil. Moi, j'sais plus trop bien.  La bagnole ? Ha ba ça, fallait pas te la faire tirer mon gars !

 

La peur qui s'installe à Bruxelles est tellement ingérable, que bientôt, nous aurons des cibles dans le dos. Malheureusement, au milieu de tout ce joyeux et dramatique bordel, il y a encore, des policiers qui font leurs boulots, leurs boulots... Défendre les citoyens sans distinction aucune. Les défendrent...

 

Alors oui, je suis en colère de voir cette violence,  intimidations, en pressions, en actes ou en paroles. Oui, ceux qui ont du sang sur leurs matraques, qui "impressionnent" les gens pour qu'ils se taisent, sont des "flics", des "poulets" et ne méritent pas l'insigne qu'ils portent (en espérant qu'à la prochaine manif plus personnes ne ramasse. Heu, y compris ceux qui écrivent les articles lol).

 

 

D'autres, sont de notre côté car la loi est du côté de la justice et la justice est au milieu ! Nous ne pouvons tous les haïr, encore moins les craindre, nous devons pouvoir aller vers les forces de l'ordre en toute confiance, même si pour l'instant, elle est en grande partie rompue.

 

Les forces de l'ordre doivent ouvrir les yeux, toutes personnes en possession d'un masque n'est pas un, je ne sais pas quoi d'ailleurs. Car, les Anonymous sont pacifistes et défendent les valeurs que beaucoup ont oubliées ou n'osent plus prononcer de peur de se voir cataloguer, rangés dans un tiroir avec une étiquette "dangereux", une pancarte plantée sur l'ordinateur "à surveiller" et j'en passe. Si les citoyens mettaient des tee-shirts, prendriez-vous les cartes d'identité (avec ou sans les formes)?

 

Les gens seraient-ils traités comme des menaces ? Qu'avez-vous à craindre, le masque ou simplement le fait que la population ne veuille plus obligatoirement marcher au pas comme des bœufs.

 

On ne peut pas éradiquer une idée, mais on peut essayer de la comprendre. La peur que vous êtes en train d'installer est pire que le mal que vous voulez combattre. Arrêter d'infantiliser les citoyens. On a pas besoin de l'armée pour traverser la rue ni pour descendre des trains. Notre pays n'est pas en guerre à moins que vous ayez omis de nous communiquer ce détail.

 

Avoir foi en la justice des hommes est devenu une chose complexe, un sport presque extrême pour les neurones et physique dans les manifestations (pour l'instant je l'espère). Citoyens, compagnons de lutte, nous ne devons sous aucun prétexte devenir comme ceux que l'on dénonce de toutes nos forces pour leurs; discriminations, violences, aveuglements, manque de discernement, acharnement, non-respect de la vie privée, de la convention des droits de l'homme, abus de pouvoir, etc. avec qui le dialogue est difficile voire impossible. Ce qui fait notre force, c'est notre cohérence face à ces "agresseurs en uniformes ou en civil". 

 

Pour les citoyens qui ont choisi ce métier, qui l'exerce avec sincérité et souvent patience, prise de risque, stress, etc. La confiance, le respect nous avons conscience que cela fonctionne dans les deux sens. Nous voulons la même chose que vous, échanger un dialogue sans devoir installer un rapport de forces systématiques. Puissent les événements futurs se dérouler comme ils le devraient, en bonne intelligence.

 

Ne pas tout confondre, ne pas se tromper, ni de cible, de combat, de lieu, de rendez-vous; nous permettra à toutes et tous, d'avancer dans la même direction. Les mots "policiers", "forces de l'ordre"", ne sont pas des insultes, ni des pièges. Les mots "Liberté d'expression", "Anonymous" ne le sont pas davantage.

 

De part et d'autre les gens ne changent pas, ils changent de "costumes, de masques". Soyons vrai, fidèle à ce que nous sommes. Les policiers dans l'âme seront toujours aux côtés du citoyen en cas de danger, comme les personnes qui écrivent, écriront toujours ce qu'elles voient, pensent au risque de déranger. Ceux qui lèvent la main aujourd'hui, seront ceux qui lèveront la main demain. A nous de savoir où nous situer. Encore une fois, de ne pas tout mélanger.

 

 

Nerfs d'Acier

 



24/06/2012

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