DOSSIER presse 1: ArcelorMittal Liege / le rapport Syndex

 

ArcelorMittal Liège: le rapport Syndex conforte les syndicats dans leurs dires

par Didier Brissa, vendredi 9 mars 2012
 

 

Selon les syndicats métallos liégeois, l'étude Syndex commandée par le Conseil d'entreprise européen du sidérurgiste ArcelorMittal, démontre que Mittal flingue ses aciéries en Europe pour des raisons qui n'ont rien d'économique et que la sidérurgie est bel et bien viable à Liège mais que, sans la phase liquide, la phase à froid est clairement menacée.

 

Du côté de la FGTB Métal Liège-Luxembourg, le Secrétaire régional Jean-Luc Rader explique "qu'on a intérêt à sortir du groupe et le plus vite possible. On ne peut pas continuer dans cette entreprise qui a artificiellement plombé les coûts pour faire fermer les outils liégeois. Il faut reprendre notre destin en main en s'inspirant de ce qui a été fait dans la Sarre, en Allemagne. Dans cette région de taille comparable à la province de Liège, on a crée l'unité totale des forces vives, syndicats, pouvoirs publics, monde économique, population, pour assurer la survie des outils sidérurgiques via une fondation où ArcelorMittal est minorisé.

 

Du côté du sidérurgiste, l'interprétation du rapport est tout autre. Pour lui, notamment, Syndex confirme que le marché n'est pas suffisant pour faire tourner les usines européennes du groupe à plein régime.

 

 

Le Soir : 

 

L'Avenir :

 

 

La Dernière Heure :

 

JP RTC : http://www.rtc.be/reportages/social/1448295-arcelormittal-le-bureau-syndex-balaie-les-arguments-de-la-direction

Communiqué de L'European Works Council d'Arcelormittal : 

 

COMMUNIQUE du 8 MARS 2012

 

Il faut donner les moyens au développement de la

sidérurgie, indispensable aux industries Européenne

La demande d’acier existe. La filière liquide de Liège doit

redémarrer

La direction d’ARCELORMITTAL a annoncé le 12 octobre 2011 l’arrêt de la filière

liquide de Liège. Le CEE considère qu’il n’y a aucune raison économique justifiée

pour faire un tel choix.

 

Nous savons par nos experts que le groupe ArcelorMittal, de par sa politique des prix et

la réduction drastique de son offre, a perdu des parts de marché importantes, qui seraient

de l’ordre de 2,5 millions de tonnes, soit l’équivalent de la production des hauts

fourneaux de Liège.

 

Dès lors, il ne s’agit pas d’un problème dû seulement à une chute de la demande, mais

bel et bien d’une conduite de l’entreprise basée sur le financier et de la recherche

d’une marge la plus élevée. Les sites sidérurgiques sont sacrifiés dans le but de générer

davantage de bénéfice, au profit d’investissement dans l’activité minière du groupe, très

lucrative pour les actionnaires. L’ambition affichée par le groupe est d’augmenter d’1

milliard de dollars ses profits sur l’année 2012 par la recherche de gains internes au

détriment des emplois et des acquis sociaux des sidérurgistes !

 

Autre ambition affichée par la direction : concentrer les productions sur les sites jugés

les plus rentables. Alors comment un site dont les outils sont arrêtés depuis des mois

peut-il améliorer ses coûts et par conséquent assurer son avenir ???!!!

 

Le groupe a par ailleurs décidé fin 2011 de réduire son budget global R&D pour 2012 et

2013 (dernier de la classe au regard de ses concurrents européens), toujours en

augmentant le budget « mines » !! Alors que ses résultats nets s’élèvent à 2,3

milliards de dollars sur la même année avec une redistribution aux actionnaires de 1,2

milliards de dollars, soit 53 % des bénéfices nets.

 

Ainsi, et de façon alarmante, les faits ne trompent pas : le groupe se désengage de son

activité sidérurgique pour se concentrer sur ses acquisitions minières, aujourd’hui

beaucoup plus profitables. Cette stratégie est destructrice de valeur industrielle.

Ce qu’il faut pour Liège comme pour le reste de la sidérurgie européenne, c’est une

véritable politique industrielle, tournée vers l’innovation et l’élaboration des produits à

forte valeur ajoutée répondant aux besoins des populations et des industries en Europe.

Pour les élus du CEE ArcelorMittal d’autres choix sont possibles afin de garantir

l’avenir de l’ensemble de nos sites sidérurgiques et des emplois s’y rapportant.

Pour cela il faut :

 

1) répartir les productions sur l’ensemble des sites européens permettant d’éviter tout

arrêt définitifs ou temporaires d’installation.

 

2) D’optimiser les matières premières en les intégrants dans la filière sidérurgique

européenne la rendant plus performante et concurrentielle.

Cela permettrai de regagner des parts de marché et donc des capacités perdues suite à

cette stratégie de concentration limitant les productions des Business Division.

Maintenir les investissements prévus et non réalisés qui pérennisent notamment la phase

liquide de Liège et ses emplois.

 

Face à cette direction qui cultive la mise en concurrence des sites et des travailleurs,

seule une mobilisation forte unitaire, solidaire européenne permettra d’infléchir cette

politique de destruction sociale et industrielle.

Une dernière réunion de concertation du CEE aura lieu le jeudi 15 mars.



10/03/2012

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