Le terreau d’extrême-droite existe en Belgique

 

 

Parce qu'il est une chose qu'aucun homme ne pourra jamais changer, malgré tout l'amour ou la haine qu'il met dans ses actes ou ses propos; le soleil brille et frappe sur la tête des crétins du monde entier ! Nous ne sommes pas à l'abri de la bêtise humaine, c'est vrai. Cela ne nous oblige pas à nous comporter comme des animaux.

 

Nerfs d'Acier

 

Le terreau d’extrême-droite existe en Belgique

vendredi 04 mai 2012

 

 

L’annonce antisémite par un voyageur, dans le haut-parleur du train Namur-Bruxelles, hier :

 

« Bienvenue dans ce train à destination d'Auschwitz. Tous les Juifs sont priés de descendre à Buchenwald ».

 

Le caractère homophobe ou xénophobe de l'agression fatale à Ishane Jafri, 32 ans, la nuit du 22 au 23 avril dernier, près de Nandrin.

Deux ans de prison infligés aujourd’hui à Fouad Belkacem, le porte-parole du mouvement islamique radical Sharia4Belgium, poursuivi pour incitation à la violence et à la haine à l’égard des non-musulmans.

 

Les commentaires souvent haineux, ouvertement racistes, au bas de n’importe quel article mis en ligne, de la part de beaucoup d’internautes, sur les sites des médias traditionnels, tous les jours.

Le rapport du réseau européen contre le racisme, au début du printemps, pointant la Belgique comme un pays au "racisme lourd en raison de la couleur de la peau" contre les populations "noires", regrettant "qu'aucun rapport officiel n'apporte de chiffre ou d'analyse spécifique sur cette forme de discrimination" mais révélant que les critères raciaux et les convictions religieuses ou philosophiques sont les motifs les plus importants de discrimination en Belgique : respectivement 45% et 16% des cas.

 

On ne va pas se mentir : même si, au moins dans la partie francophone, nous n’assistons pas à l’émergence et à l’épanouissement de partis d’extrême-droite, même si l’islam radical reste minoritaire chez nous, il y a comme une mauvaise odeur qui s’installe, insidieusement, à tous les étages de la maison. Une odeur de rejet, de colère, d’insultes, de violences. Parce que la crise, la peur de l’agression, le ras-le-bol des vitres de voitures brisées, les quartiers ghettos, les populations étrangères de plus en plus nombreuses, ou visibles, ou ancrées dans leurs traditions plus que dans les nôtres.

 

Oui, il y a, ici, chez nous, dans « ce pays si chaleureux », avec cette légendaire « belgitude », ce sacro-saint « surréalisme », ce si brave « bon sens », un terreau de plus en plus étendu, dans lequel des formations racistes peuvent croître et enlaidir. Surtout si, et ça finira bien par arriver, elles se découvrent un vrai leader, charismatique, tribun, politiquement habile, sachant jouer sur les sentiments « des gens ». Comme c’est arrivé aux Pays-Bas, en Autriche, en Suisse, en Flandre, dans le Nord de l’Italie et en France, ces dernières années. Autant de pays ou de régions à l’histoire différente. Mais avec des conséquences identiques : que ce soit par conviction ou par lassitude, de plus en plus de citoyens leur ont emboîté le pas.

Plus sûr du tout que notre tour ne viendra pas de si tôt.



04/05/2012

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