Manifestation estudiantine au Québec après l'annonce d'une loi spéciale

 

 

Manifestation estudiantine au Québec après l'annonce d'une loi spéciale

Le Monde.fr avec AFP |17.05.2012

 

 

Quelques incidents violents ont émaillé une manifestation de quelques milliers d'étudiants, mercredi 17 mai au soir, à Montréal. Ils entendaient protester contre un projet de loi annoncé plus tôt dans la journée par le gouvernement, qui souhaite mettre fin à un conflit sur les frais de scolarité en cours depuis quatorze semaines.

 

La police a déclaré la manifestation illégale et a demandé aux marcheurs de se disperser peu de temps après que les vitres des devantures de trois grandes banques ont été fracassées, dans le centre-ville, et que des projectiles ont été lancés tant sur les agents des forces de l'ordre que sur les marcheurs.

 

Nombre de manifestants ont cependant copieusement hué ceux qui se sont livrés à ces actes. Les policiers ont chargé la foule et utilisé des engins assourdissants pour inciter les manifestants à se disperser. Selon la police, vers minuit, aucune interpellation n'était signalée.

 

 

INTERDICTION DES BLOCAGES

 

 

Une manifestation similaire s'est déroulée mercredi soir à Québec, où le gouvernement provincial venait d'annoncer sa future loi, sans en donner le détail ni annoncer la date exacte à laquelle il en fera la proposition au Parlement. Ce projet prévoit la suspension des cours jusqu'au mois d'août dans les établissements en grève et des mesures devant assurer le libre accès aux cours maintenus de tous les étudiants qui le souhaitent. Autrement dit, les piquets de grève qui bloquaient les entrées des établissements devraient être interdits.

 

"Il est temps que le calme revienne (...), la situation actuelle a duré trop longtemps", a déclaré le premier ministre du Québec, Jean Charest, condamnant ce conflit, le plus long de l'histoire du Canada. La hausse des droits de scolarité est contestée par les étudiants, mais soutenue fermement par le gouvernement.

 

Les organisations estudiantines, à qui M. Charest reproche leur inflexibilité, ont accueilli avec amertume sa déclaration et le refus apparent du gouvernement de reprendre les négociations."S'il veut que notre grève continue jusqu'à l'automne, on va continuer jusqu'à l'automne", a déclaré aux manifestants le porte-parole de la plus radicale de ces organisations, la Classe, Gabriel Nadeau-Dubois, à Québec.

 



17/05/2012

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres