Meister: Milquet et Turtlboom admettent des infractions.

 

Meister: Milquet et Turtlboom admettent des infractions

(01/03/2012)

 

Elles ont souligné le fait que la présence des membres de cette société privée allemande était illégale, n'ayant fait l'objet d'aucune autorisation

 

Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Joëlle Milquet et Annemie Turtelboom, ont admis jeudi à la Chambre que des infractions avaient été commises lors de l'intervention d'une société privée de gardiennage allemande à l'entreprise Meister Benelux à Sprimont.

Il s'agit d'infractions à la loi Tobback sur les milices privées mais aussi à la loi sur la fonction de police dans la mesure où les identités des membres de la société de gardiennage n'ont pas été relevées. Les ministres ont été interrogées par André Frédéric (PS), Olivier Maingain (FDF), Zoé Genot (Ecolo), Meryame Kitir (sp.a) et Rachid Madrane (PS) sur ce s'est passé le week-end dernier dans cette entreprise.

Tous se sont montrés critiques, regrettant notamment que la police ait refusé d'acter une plainte, qu'elle n'aie pas saisi les armes et que la police ait "négocié" la sortie des membres du commandos.

Mmes Milquet et Turtelboom ont souligné le fait que la présence des membres de cette société privée allemande était illégale, n'ayant fait l'objet d'aucune autorisation. Il s'agit d'une infraction qui est du ressort de l'autorité judiciaire, a dit Mme Milquet tandis que Mme Turtelboom a précisé que la police judiciaire avait été chargée de poursuivre sur la base d'une infraction à la loi de 1934 sur les milices privées.

D'autre part, Mme Milquet a souligné qu'il y avait 78 policiers sur place. Leur principale priorité a été d'assurer l'évacuation des 35 membres de la société de gardiennage allemande sans affrontement, ce qui a finalement été réussi. C'est cet objectif qui a amené la police à négocier leur sortie, a-t-elle encore dit.

Joëlle Milquet est d'avis que les identités des membres du commando auraient en effet dû être relevées. Elle a demandé un rapport sur ce point, a-t-elle indiqué. Quant à Mme Trutelboom elle a été plus ferme. Pour elle, le fait de ne pas contrôler l'identité des membres de la société de gardiennage alors qu'ils ont été reconduits à la frontière dans des véhicules de la police est contraire à une disposition de la loi de 1992 sur la fonction de police.

Mme Milquet a encore admis que les armes n'avaient en effet pas été saisies. Quant aux coups et blessures qui auraient portés aux travailleurs, une enquête est en cours, a-t-elle encore dit.

Annemie Turtelboom a pour sa part indiqué que le procureur général de Liège avait présidé le 29 février une réunion de coordination au cours de laquelle il a été dédidé d'identifier les membres de la société de gardiennage et leur commanditaire et de les entendre.

Mme Milquet a encore précisé qu'elle même et sa collègue de la Justice entreprendront une démarche auprès de la direction de l'entreprise pour lui rappeler certaines règles.

Enfin, la ministre de l'Intérieur a encore annoncé qu'elle voulait mettre au point une circulaire pour mieux définir le rôle de chacun dans des circonstances comme celles-là.

 

La Dernière Heure 2012

   

 

 



01/03/2012

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