Le groupe Mittal cherche-t-il à saborder toutes les tentatives de survie de la sidérurgie liégeoise ? Les syndicalistes ont eu cette impression, ces dernières semaines, et évoquent des pressions sur des candidats repreneurs. Dernier élément en date: des craintes, exprimées par l'un ou l'autre délégué du personnel, que la multinationale ne donne un coup d'accélérateur à la démolition des outils à fermer.

La direction dément. En vertu du décret sur la dépollution des sols en Région wallonne, une entreprise qui cesse ses activités doit, dans un délai strictement défini, introduire un dossier d'assainissement auprès de l'administration. C'est ce qui a été fait, début janvier, pour le haut fourneau numéro six.

Le ministère vient de demander des compléments d'information, parce qu'entretemps la règlementation a légèrement été adaptée. Selon les porte-parole d’ArcelorMittal, la démarche s'inscrit dans le respect d'un calendrier légal, sans aucun rapport avec les négociations sociales, ou les discussions politiques.

L'épisode, en tout cas, en dit long sur le climat d'extrême nervosité qui règne actuellement.

Michel Gretry

rtbf.be