ArcelorMittal va supprimer un millier d emplois en Pologne et est condamne pour discrimination syndicale
Didier Brissa
ArcelorMittal va supprimer un millier d´emplois en Pologne
ArcelorMittal vient d'annoncer la suppression d'un millier d'emplois dans sa filiale polonaise. Le groupe sidérurgique explique que "la demande d'acier en Europe atteint encore environ 75% seulement du niveau qu'elle avait avant la crise; ainsi, ArcelorMittal Pologne a mis en place une stratégie pour adapter sa capacité d'utilisation au n...iveau de la demande et ajuster ses effectifs en conséquence". ArcelorMittal a annoncé par ailleurs en comité d'entreprise européen son intention de fermer pour une durée indéterminée une aciérie électrique à Madrid (voir 6com du 24/01 , alors qu'il a déjà décidé d'arrêter pour de bon deux hauts fourneaux à Liège, et d'en mettre d'autres, notamment à Florange (Lorraine) en veille. (La Libre -30/01) Afficher la suite
ArcelorMittal condamné pour discrimination syndicale
Droit du travail
La multinationale de la sidérurgie a été condamnée le 21 janvier à verser une amende de 494 000 euros à la CGT. L’affaire concerne onze militants du syndicats – représentants du personnel, élus ou mandatés dans diverses instances – d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dont les carrières ont été ralenties, ou qui ont été écartés de postes à responsabilité par la direction. Le tribunal des prud’hommes de Martigues avait reconnu la discrimination en 2009. La cour d’appel d’Aix vient de confirmer le jugement. La direction du groupe sidérurgiste envisage un pourvoi en Cassation.
« Les directions et les managers changent, mais les mentalités, faisant des militants des parias, perdurent », commente Juliette Goldmann, l’avocate de la CGT. Le syndicat a annoncé une nouvelle action en justice pour dénoncer deux nouveaux cas de discrimination, deux jeunes syndicalistes récemment sanctionnés par la direction d’ArcelorMittal.
« On aurait pu attendre que les sanctions punitives et les condamnations judiciaires fassent cesser ces pratiques rétrogrades et illicites, mais il faut encore défendre des jeunes salariés qui, pour avoir choisi d’adhérer au syndicat, voient leur progression freiner », déplore l’avocate.
Par Ivan du Roy