Aux femmes de Nerfs d'Acier

 

Aux femmes de Nerfs d'Acier

 

27/10/11

 

Les choses avancent comme elles doivent et à leur rythme au cœur de nerfs d’acier. J’ai l’impression que Flémalle et la grève sont déjà loin, pas vous ? Sans doute parce que je reste dans le mouvement continuellement, que les informations circulent vite... J’avais envie de faire un minuscule bilan de ce qui nous était arrivé à nous, femmes de métallos depuis notre rencontre au centre acier ou ailleurs. Au delà du fait que nous soyons femmes, mères et tout ce que cela implique, je sais dans ma chair à quel point il est infernal de se sentir inutile face à une injustice, à la colère de l’homme que l’on aime et celle de ses collègues. Sans parler de l’assassinat de notre bassin liégeois. Non ! C’était insupportable de voir les gars se débattre comme des diables et être là, les bras croisés.

 

J’ai pensé à vous, vous qui étiez certainement dans le même état d’esprit. Nos nerfs étaient mis à rudes épreuves mais nous étions isolées les unes des autres, impuissantes face à cette catastrophe. Les femmes ont joué dans l’histoire de chaque révolution un rôle bien particulier. Je me suis dis, « Pourquoi pas nous ? ». Je suis plus à l’aise derrière un clavier pour dire ce que je que je peux ressentir. J’ai aimé partager tous ces moments avec vous au centre acier. Vos univers différents m’ont énormément appris. Ils ont ouvert mon esprit sur des horizons que je ne connaissais pas ou peu. Je vous en remercie.

 

J’ai pris conscience qu’il m’était difficile de parler avec d’autres femmes de cette sphère qui m’était, à moi si familière, celle des métallos. Que j’avais sans doute avec les années passées avec eux, oublié comment aborder, expliquer si besoin, avec « douceur » ce monde si rude qu’est celui de la sidérurgie. Perdu de vue que nous n’étions pas toutes habituées à vivre immergées dans ce contexte. Mon manque de tact incontestable est aussi légendaire que la tendresse qui l’accompagne. J’espère que vous avez pu « lire » au-delà de ma gestuelle rapide et de mon regard planté dans le vôtre. J’avais envie de vous écrire comme on le fait à des connaissances que l’on respecte, afin que vous puissiez me cerner un « 'tit chouilla ».

 

Le principal c’est que nous ayons pu nous comprendre sur l’essentiel, votre présence est un cadeau du ciel pour vos compagnons. Aujourd’hui comme demain, j'espère être encore là pour vous accueillir dans les manifestations, etc. Camarades, si nous, femmes de métallos voulons réaliser des actions concrètes, nous devons aller les unes vers les autres. Nerfs d’acier vous appartient, ce blog vous appartient. Toutes idées constructives allant dans le sens de ce qui nous réunit ici, sont des projets à entendre, partager, réaliser. C’est connu, il y a plus d’idées dans dix têtes que dans une… Parfois il n’est nul besoin de se croiser souvent pour s’apprivoiser, nul besoin non plus de longs discours pour cerner nos situations.

 

Bien à vous

 

Votre camarade de lutte

Nerfs d'Acier



27/10/2011

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