La siderurgie

 

La siderurgie :

 

Tournées vers l'avenir, les entités sidérurgiques wallonnes n'en sont pas moins fières de leur passé, qui leur rappelle des épopées industrielles et leur indique les voies de progrès. L'histoire sidérurgique wallonne est ponctuée de périodes fastes, mais aussi de crises, de mutations, de doutes… En sidérurgie, rien n'est définitif, sauf la nécessité de changer.

Le «terrain» sidérurgique liégeois était préparé de longue date, puisque l'exploitation des gisements de minerais de fer remonte à l'époque romaine. On trouve trace de plusieurs centaines d'exploitation en Wallonie à travers le temps, basées essentiellement sur la production de fonte au bois et dès le XVe siècle, sur l'énergie hydraulique. Au XVIIIe siècle, le système sature, essentiellement par manque de bois. En faisant subir à la houille les mêmes traitements que le charbon de bois, le coke commence à être produit. Ce n'est cependant qu'en 1823 que le premier haut-fourneau à coke belge sera construit par John Cockerill. Plus largement, les activités sidérurgiques foisonnent en Wallonie : les Forges de Thy-le-Château sont fondées en 1763, l'invention du fer-blanc sera enregistrée en 1806 par une entreprise de Huy ancêtre des tôleries Delloye-Matthieu, Paul Borgnet lance une entreprise de galvanisation en 1881.

La sidérurgie des bords de Meuse et de Sambre doivent énormément à des citoyens britanniques, pionniers de l'Europe. En effet, c'est en 1817, deux ans après la bataille de Waterloo, que l'Anglais John Cockerill fonde sa première usine à Seraing dont il acquiert l'ancienne résidence d'été des princes-évêques de Liège, à ce moment château du roi des Pays-Bas Guillaume d'Orange. La Belgique n'existait pas encore… Fabricant de métiers à tisser, John Cockerill pratiquera l'intégration industrielle vers l'amont en décidant de produire le métal dont il avait besoin, devenant métallurgiste, mais aussi mineur de charbon et de fer.
 
A Charleroi, vers 1830, l'Anglais Thomas Bonehill apporta les innovations de la révolution industrielle et participa à la création des Forges de la Providence.

La suite de l'histoire consiste en un arbre généalogique rassemblant les « aïeuls » de l'Unité Opérationnelle d'aujourd'hui. Il ne commence qu'aux sociétés dont l'existence est juridiquement attestée et ne comprend pas toutes les entreprises absorbées au fil des ans ni leurs filiales.

Le tournant du début des années 80 est majeur. Dans le cadre d'une crise sidérurgique profonde, il conduit au regroupement de la plupart des activités sidérurgiques liégeoises et carolorégiennes en une société : Cockerill Sambre. C'est durant cette période que le plan Gandois est lancé, consistant à rationaliser les activités sidérurgiques et à les concentrer sur les produits plats au détriment des produits longs (poutrelles, fils) et à développer les activités aval de laminage à froid et de revêtement à Liège.

En 1998, la Région Wallonne, actionnaire majoritaire de Cockerill Sambre, cède la société et ses filiales au Groupe français Usinor. En 2001, la ligne à chaud de Charleroi sera cédée à Duferco qui créera Carsid.
Début 2002, Usinor fusionne avec les Groupes Arbed et Aceralia pour former Arcelor. Une redéfinition des organisations et des outils est nécessaire, soit pour des raisons d'optimisation au niveau du Groupe, soit pour des raisons de conformité aux prescriptions européennes édictées lors de l'annonce du rapprochement des trois groupes. C'est ainsi que CMI est cédée à des actionnaires privés, Beautor est cédée à Duferco, les parts de Segal (Ramet) sont cédées à Corus, la PUM et Haironville sont gérées par le secteur Distribution du Groupe et le laminoir à chaud de Carlam par le secteur Inox. Parallèlement, les moyens dédiés à la recherche, à la commercialisation, aux systèmes d'information et aux achats sont mis en commun au niveau du Groupe dans le cadre de la mise en œuvre des synergies.

Un an après sa constitution, début 2003, Arcelor a annoncé ses orientations stratégiques, consistant à concentrer les investissements importants nécessaires aux lignes à chaud sur les sites les plus performants, situés en bord de mer. Les discussions qui se sont tenues avec les organisations représentatives du personnel sur la mise en œuvre de ces orientations devaient conduire à la fermeture d'un des deux hauts-fourneaux de Liège mi-2005, ainsi qu'à l'arrêt de la ligne à chaud en 2009. Conformément à ce planning, le haut-fourneau 6 est mis à l'arrêt en avril 2005.

En 2006, après le succès de l’OPA lancée par Mittal Steel sur Arcelor, le groupe ArcelorMittal est créé. Aujourd'hui, les usines sidérurgiques wallonnes du secteur des Aciers Plats au Carbone Europe sont des centres de performances rattachés au premier groupe sidérurgique mondial.

ArcelorMittal a confirmé, début 2008, l'abandon du projet de fermeture de la ligne à chaud de Liège. Dans le cadre de la crise économique 2008-2009, la phase liquide a été arrêtée en mai 2009 afin d'adapter le dispositif de production d'ArcelorMittal en Europe au très faible niveau de demande. Dans le cadre de la reprise économique, le Groupe a décidé de relancer la phase liquide en avril 2010. 
(source ArcelorMittal Liège Flat carbon)                  


11/02/2012

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