Le gouvernement Di Rupo est en plein ajustement budgétaire. On resserre les boulons, on dévisse là où il faut. Et voilà que le budget prévu pour le chômage temporaire en décembre 2011 est augmenté de 30 %. Énorme. Et mauvais signe. C’est la députée écolo Zoé Genot qui a levé le lièvre cet après-midi en commission des affaires sociales. Elle a interrogé la ministre fédérale de l’Emploi à ce sujet, Monica De Coninck. Cette dernière a avoué ne pas savoir répondre autre chose que... « c’est à cause de la crise ».
Mesure anti-crise
Le chômage temporaire concerne les entreprises qui doivent mettre entre parenthèses leurs travailleurs pour cause par exemple de mauvais temps (pas possible de monter la toiture d’un bâtiment) mais aussi, depuis la crise, parce que les commandes manquent.
C’est l’une des mesures anti-crise imaginée par le gouvernement précédent et reconduite sous le gouvernement actuel. Dans le cas du chômage temporaire, la personne n’est pas licenciée, elle continue à appartenir à son entreprise mais l’Onem lui paie temporairement des indemnités.
« Cette augmentation montre qu’il y a un recours accru à ce système, souligne Zoé Genot. C’est a priori le signe que les entreprises tournent mal. Des échos que j’ai du secteur du bâtiment notamment, on me dit qu’en effet la frilosité à investir se fait encore plus lourdement ressentir ces derniers mois .»
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