Malgré la crise, la Wallonie résiste "plutôt bien"

 

 

Malgré la crise, la Wallonie résiste "plutôt bien"

 

BELGA 04/05/2012

 

Même si la Wallonie subit de plein fouet le recul important de l'activité économique qui s'annonce depuis le second semestre de 2011 et qui devrait perdurer en 2012, avec une croissance nulle, la région "résiste plutôt bien" si l'on se base sur des indicateurs de référence tels que les investissements, les exportations ou encore la recherche et le développement, ressort-il du rapport annuel présenté vendredi à Namur par le Conseil économique et social de Wallonie (CESW).
 
Ainsi, les exportations wallonnes ont progressé de 8,5 pc sur les 9 premiers mois de 2011, une augmentation toutefois inférieure à la moyenne des pays voisins. Quant aux investissements étrangers en Wallonie, ils se sont révélés "largement supérieurs aux attentes en 2011", à 1,7 milliard d'euros investis pour quelque 2.400 emplois attendus.

Par ailleurs, les dépenses wallonnes en Recherche et Développement, qui s'élèvent à 2,2 pc du PIB (chiffres de 2009), sont elles aussi "supérieures" à la moyenne belge et européenne, souligne le CESW.

 

Au rayon des déceptions, par contre, le PIB par habitant wallon ne représente plus que 86 pc de la moyenne de l'UE27 (chiffres de 2009) alors qu'en 2000, il atteignait les 91 pc.

Parallèlement, la Wallonie reste à la traîne en terme de taux d'abandon scolaire (13,7 pc en 2010) et son pourcentage de la masse salariale consacré à la formation est "historiquement bas" (1,08 pc en 2010 alors que l'objectif repris dans l'Accord interprofessionnel est de 1,9 pc).

 

En outre, "si la Wallonie a moins souffert que d'autres régions, le repli de l'activité de la mi-2011 commence à se répercuter sur le marché de l'emploi et en janvier 2012, le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés (250.333 personnes) est reparti à la hausse", indique encore le CESW.

Ce dernier s'est par ailleurs penché sur la sixième réforme de l'Etat, dont la concrétisation pose "une série de questions juridiques", notamment à propos du transfert des fonctionnaires, de la révision de la Constitution ou encore de l'exercice éventuel par la Région wallonne de compétences transférées à la Communauté française.

 

"L'accord institutionnel, conclu le 11 octobre 2011, porte notamment sur le transfert de compétences supplémentaires de l'Etat fédéral vers les entités fédérées. Sont concernées les politiques de l'emploi, des soins de santé, des allocations familiales, de mobilité, de justice et de politique économique", énumère le CESW, selon lequel la question principale est de savoir si les entités fédérées pourront faire face financièrement à leurs nouvelles compétences."Sur base des éléments contenus dans l'accord, la Wallonie peut s'attendre à des difficultés alors que c'est moins le cas pour la Fédération Wallonie-Bruxelles", estime le Conseil économique et social wallon.

 

Selon ce dernier, le transfert d'un certain nombre de compétences liées au marché du travail atteindra le montant global de 4,3 milliards d'euros, celui des allocations familiales s'élevant à près de 6 milliards d'euros.

 

Organe régional de consultation et de concertation institué par un décret datant de mai 1983, le CESW est composé paritairement des représentants des organisations patronales et syndicales.



04/05/2012

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