ArcelorMittal: après le brouillard, l'espoir (photos)
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ArcelorMittal:
après le brouillard, l'espoir
mercredi 29 mai 2013
La task force, le groupe de travail chargé de trouver un avenir à la sidérurgie liégeoise, s'est rassemblée lors d'une réunion importante pour les travailleurs d'ArcelorMittal, à Namur. Le gouvernement wallon s'est engagé dans l'élaboration d'un projet de décret permettant l'appropriation d'outils économiques.
Le brouillard le plus complet a longtemps régné sur le bassin sidérurgique liégeois, depuis qu'ArcelorMittal veut supprimer des lignes où l'on travaille l'acier à froid, et que 1300 emplois sont menacés.
Aujourd'hui pourtant, il semble se dissiper pour laisser place à l'espoir. Au terme d'une réunion de la "task force" ArcelorMittal - qui associe les représentants des travailleurs du site sidérurgique, du gouvernement wallon et d'outils publics -, le ministre wallon de l'Economie Jean-Claude Marcourt a déclaré avoir abordé la question de la nationalisation des outils.
Une étude très fouillée du bureau d'avocats Jones Day, un bureau d'envergue internationale, a été exposée : elle souligne les avantages et les difficultés de cette formule.
Un décret a été préparé en ce sens. Le texte, que Jean-Claude Marcourt entend présenter le plus rapidement possible au parlement wallon, ne visera pas seulement les outils sidérurgiques liégeois. Il aura une portée générale et comblera un vide dans la législation belge. La France ou les Pays Bas disposent de dispositifs comparables, a affirmé le ministre.
La direction d'ArcelorMittal a par ailleurs demandé à rencontrer le ministre dans les prochains jours en vue d'une "négociation exploratoire". Elle n'a pas donné de précisions sur la nature des discussions qu'elle souhaite ouvrir, a indiqué Jean-Claude Marcourt.
Le ministre entend profiter de cette réunion pour poser au groupe sidérurgique "la question de céder tout ou partie des outils".
La question d'un repreneur a également été abordée au cours de la réunion de la "task force". La banque Degroof a eu 64 contacts avec des entreprises. Il reste aujourd'hui une piste exploratoire avec un groupe d’investisseurs des Emirats. Cependant à ce stade, aucun intérêt réel n'a été établi.
"Notre but reste de maintenir une sidérurgie intégrée même si nous savons que ce sera difficile", a souligné M. Marcourt.
Ce n'est pas la première fois que l'issue de ce dossier est reportée. "L'objectif est d'aller vite. On doit compter en dizaine de jours et non en mois", a-t-il précisé.
Les syndicats se sont montrés satisfaits de voir le gouvernement wallon utiliser toutes les pistes qui s'offrent à lui.
La FGTB a exhorté l'exécutif à ouvrir la voie de l'appropriation publique des outils sidérurgiques. Les choses seraient plus faciles si un candidat repreneur se manifestait, a reconnu le président de la FGTB-Métal liégeoise, Francis Gomez. Si celui-ci n'était pas présent, "il faudra bien réfléchir" et mesurer toutes les conséquences de cette appropriation par la Région wallonne.
La CSC s'est montrée plus prudente. "Le décret porterait tous ses fruits au cas où il y aurait un candidat repreneur. Il ne faut pas une nationalisation pour une nationalisation. S'il n'y a pas de repreneur, je connais la capacité des travailleurs liégeois mais il faut mesurer les conséquences d'un échec", a souligné le secrétaire général de la CSC Métal, Jordan Atanasov.
RTBF avec Belga
http://www.rtbf.be/info/economie/detail_arcelormittal-apres-le-brouillard-l-espoir?id=8006000