ArcelorMittal Florange: deux blessés dans des heurts entre métallos et gardes

 

 

Camarades de Florange,

 

Premièrement, bon rétablissement aux travailleurs touchés dans cette histoire.

 

Ensuite, pour vous comme pour nous, il est plus que temps que nos gouvernements prennent en main notre sidérurgie. Ces outils sont à nous. Ils n'appartiennent pas à Mittal ! Votre souffrance, à Liège, on ne la connaît que trop bien.

 

Nous avons le même combat. La seule solution est d'obliger les politiques à prendre leurs responsabilités, au lieu de renflouer les banques, qu'ils sauvent maintenant la sidérurgie, afin d'essayer de renflouer, leur honneur, leurs crédibilités.

 

Le point noir, camarades métallos, celui que nous ne devons pas perdre de vue, celui à gommer, c'est Mittal.

 

La passion du métier et le savoir-faire, sont les points communs indélébiles qui nous unissent. Que le feu brûle encore au fond de nous, afin que nous puissions nous battre jusqu'au bout et les hauts-fourneaux des deux pays se rallumer, jusqu'à bien des générations après...

 

Nerfs d'Acier

 

 

 

ArcelorMittal Florange: deux blessés dans des heurts entre métallos et gardes

De brèves échauffourées ont opposé vendredi quelque 200 ouvriers et des gardes de sécurité dans les locaux administratifs de l’usine ArcelorMittal de Florange, faisant deux blessés parmi les métallurgistes.

Les heurts se sont produits lorsque les métallos ont fait irruption dans une salle des «grands bureaux» où se tenait un comité d’entreprise extraordinaire, a-t-on précisé de source policière.

Au cours de la bousculade qui s’est produite lors de cette irruption, une rampe a cédé et plusieurs ouvriers sont tombés dans le vide. Touché au dos, l’un d’eux a dû être évacué dans une coquille par les sapeurs-pompiers. Un autre métallo a été victime d’un malaise après avoir reçu un coup d’un vigile, a-t-on ajouté de source syndicale.

Le CEE s’est poursuivi après les échauffourées. Direction et syndicats ont discuté de l’avenir de l’activité «packaging» de l’usine, selon un journaliste de l’AFP, qui a pu assister aux débats avec d’autres médias.


Devant près d’une centaine de salariés présents dans la salle de réunion, Thierry Renaudin, le directeur du site, a expliqué que cette activité perdait de l’argent et que des commandes qui auraient dû être traitées par Florange ont été transférées à d’autres usines du groupe en Europe, notamment à Liège.


Les syndicats ont répondu qu’ils refusaient «cette redistribution, fruit de la politique de Lakshmi Mittal», le PDG du groupe sidérurgique, et que l’activité était «rentable à Florange». Les syndicats ont par ailleurs indiqué qu’ils garderaient leur directeur dans la salle jusqu’à ce qu’ils aient «obtenu des réponses claires».


Dans la matinée, quelques dizaines de syndicalistes de la CFDT, de la CGT et de FO avaient une nouvelle fois bloqué pendant plusieurs heures les expéditions de l’aciérie pour obtenir le redémarrage des hauts fourneaux à l’arrêt depuis octobre.


Les protestataires, qui craignent la «mort programmée» du site, s’étaient installés vers 06H00 à la sortie Sainte-Agathe, d’où partent les produits finis de l’usine, principalement des bobines de tôle pour l’industrie automobile, a indiqué un responsable de l’intersyndicale.


C’est la cinquième fois que les expéditions étaient bloquées depuis le début du conflit, il y a plus de deux mois. Fin février notamment, la zone avait été bloquée pendant près de cinq jours.
Vendredi, les ouvriers ont parallèlement occupé la gare d’Ebange par laquelle passent tous les trains approvisionnant le site en acier et sortant de l’aciérie chargés de produits finis.


Le dialogue entre les syndicats et la direction d’ArcelorMittal est rompu depuis le 9 mars, après l’échec d’une réunion à la sous-préfecture de Thionville. En engageant le mouvement, les syndicats avaient promis de faire de Florange «le cauchemar du gouvernement» si les deux hauts fourneaux de l’aciérie n’étaient pas remis en route et si le «packaging», pratiquement à l’arrêt depuis l’automne dernier également, ne redémarrait pas rapidement.


ArcelorMittal assure qu’il ne s’agit que d’une mise en veille «temporaire», rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d’acier.

 

 

republicain-lorrain.fr



05/05/2012

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