ArcelorMittal: salaires en baisse (Meuse) / Florange en suspens

 

ArcelorMittal : salaires en baisse de 14 % dans la Meuse

Par Pascal Ambrosi (Champagne-Ardennes)  le 29 février 2012

 

L'usine ArcelorMittal de Contrisson dans la Meuse est bloquée par un mouvement de grève. Les salariés contestent la suppression d'une prime.

Tandis que l’occupation du site de Florange (Moselle) où les hauts-fourneaux sont maintenus à l’arrêt par le groupe, une autre usine d’ArcelorMittal est paralysée par un conflit social.

Depuis le début de la semaine l’usine de Contrisson dans la Meuse, spécialisée dans la production de tôle pour la construction, qui emploie 300 salariés, est bloquée par les grévistes. A l’origine du mouvement la volonté de la direction de supprimer une prime, représentant environ 14 % du salaire des ouvriers.

 

Un dialogue social difficile

 

L’argument du groupe pour justifier sa décision repose sur le fait que cette prime avait été instaurée pour compenser le fait que les salariés, postés en 5X8, étaient appelés à travailler certains week-ends, ce qui n’est plus le cas actuellement.

Pour les salariés cette prime est une composante du salaire depuis 1997. Le dialogue social est donc difficile. Au delà de ce contentieux factuel, c’est l’inquiétude quant à la pérennité du site qui est la cause du mouvement. "Quand il a racheté nos activités, Mittal ne s’est pas caché vouloir fermer les usines continentales, et il le fait à petit feu", rappelle un syndicaliste CGT.

La division "construction" du groupe emploie environ 1 000 salariés en France dont le deux tiers en Meuse répartis sur trois sites.

 

ArcelorMittal Florange : les annonces restent en suspens

Par Pascale Braun (Lorraine) 28 février 2012

 

Interrompu dès la confirmation du maintien à l’arrêt des installations mosellanes, le comité d’entreprise d’ArcelorMittal Florange s’est poursuivi par une rencontre en préfecture de Metz. Des annonces présidentielles sont attendues en fin de semaine.

 

Délocalisé à Metz, compte tenu du blocage des Grands Bureaux, le comité d’entreprise d’ArcelorMittal Florange (Moselle) s’est soldé en fin de matinée par une rencontre en préfecture de Metz entre les représentants de la CGT, de FO et de la CFE-CGC  – et Eric Pierrat, commissaire à la réindustrialisation de la Lorraine. Venus exiger le redémarrage du haut-fourneau P6, les syndicalistes ont pris connaissance d’une réunion hier soir entre Nicolas Sarkozy et François Fillon pour peaufiner des annonces imminentes. Les trois délégués présents – la CDFT ayant refusé de participer au comité d’entreprise – ont développé les arguments économiques plaidant en faveur d’un redémarrage rapide.

 

« Avec 3,750 tonnes d’acier en commande, Florange a pratiquement atteint le seuil de 3,8 millions de tonnes au-delà duquel la direction promettait le redémarrage. Or, elle nous a confirmé en comité d’entreprise l’importation de brames en provenance de Russie », rappelle François Pagano, représentant de la CFE-CGC.
« Le site coûte plus cher à l’arrêt qu’en fonctionnement », souligne Walter Broccoli, secrétaire général de Force ouvrière. Pour la CGT, Yves Fabbri présente le redémarrage des installations  comme une nécessité intérêt général et national. A Florange, où l’accès au site reste bloqué, les salariés promettent des opérations coup de poing dans l’attente d’annonces présidentielles supputées d’ici à vendredi.

 

usinenouvelle.com



29/02/2012

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