ArcelorMittal tente de délocaliser un haut fourneau de Flémalle

 

 

ArcelorMittal: les syndicats

bloquent des pièces

censées être exportées vers le Brésil

 

 

A Flémalle, plusieurs délégués syndicaux d'ArcelorMittal sont présents ce vendredi matin devant le centre Acier. Ils protestent contre la décision de la direction d'envoyer plusieurs pièces d'un haut fourneau vers le Brésil. Des camions sont sur place à Flémalle pour entamer le déménagement.

 

"Des pièces fabriquées en Allemagne et commandées par ArcelorMittal Brésil sont stockées dans un hall de Flémalle depuis juillet 2012", indique la porte-parole d'ArcelorMittal Liège. "Elles ne nous appartiennent pas, nous avons juste mis le hall en location. Cela fait quelques semaines que nous négocions pour les faire sortir, sans succès. Elles n'ont rien à voir avec Liège et elles sont attendues au Brésil."

Ces pièces sont essentiellement des briques réfractaires. Elles constituent environ 80% d'un haut fourneau neuf qui n'a jamais servi. Selon la direction, il est temps de laisser partir les pièces au Brésil. Un bateau est d'ailleurs à quai à Anvers, prêt à les embarquer. Au total, 80 camions seront nécessaires pour emmener ce matériel. Ce vendredi, une dizaine de camions sont prévus pour les emmener. Plusieurs sont déjà sur place à Flémalle. Mais les syndicats considèrent ce matériel comme un trésor de guerre, un moyen de pression dans la négociation.

La direction affirme avoir obtenu une ordonnance du tribunal avec astreinte financière

Cette ordonnance rendue mardi évoque une séquestration de pièces. Selon la direction, elle doit permettre de faire lever le piquet de grève et de faire éventuellement appel à la police. "Un huissier est venu sur le site ce vendredi matin, mais il n'avait pas son 'passeport sécurité' alors on ne l'a pas laissé rentrer" explique David Camerini, président de la délégation CSC chez ArcelorMittal. "Il faut être en possession de ce passeport pour entrer sur le site. Comme il n'en avait pas, Bernard Dehut, le CEO d'ArcelorMittal Liège, lui a donné une dérogation. C'est inacceptable! On met des règles incroyables de sécurité en place, mais elles ne sont visiblement pas valables pour tout le monde! Désormais, nous attendons la lecture de l'ordonnance de l'huissier."

Les syndicats sont pour l'instant toujours en discussion avec l'huissier à l'intérieur de l'usine.

 

RTBF



03/05/2013

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