Georges Gilkinet tire sur les notionnels et l'accord Dexia

 

 

Georges Gilkinet tire sur les notionnels et l'accord Dexia

L. Lam

 

Mis en ligne le 19/03/2012

 

Il a aussi prudemment abordé le cas de Johan Vande Lanotte.
 
Georges Gilkinet, le député fédéral Ecolo, a vivement critiqué le comportement du gouvernement à l'occasion du démantèlement de Dexia sur les ondes de la RTBF. Il estime que les garanties apportées par l'Etat vis à vis de Dexia Holding sont beaucoup trop importantes.
 
"Alors que les responsabilités sont clairement en France, l'impact sur le PIB de chaque pays est sans commune mesure, a-t-il expliqué. Les 60% de garanties à charge de la Belgique représentent 15% de notre PIB alors que les prêts à long terme et les produits structurés et toxiques sont surtout en France".
 
Le député fédéral estime qu'il s'agit d'une mauvaise négociation et que l'Etat belge doit renégocier avec l'Etat français et l'Etat luxembourgeois un accord plus équilibré. "Ce coût va vraiment pourrir encore plus les finances publiques, ajoute Georges Gilkinet.
 
Il en découle des mesures antisociales très douloureuses pour le citoyen".
 

En outre, le député Ecolo a prudemment abordé le cas de Johan Vande Lanotte dont Le Soir évoque ce matin la société de management. "Je ne sais pas si c'est le cas de Monsieur Vande Lanotte mais on sait qu'entre 2000 et 2009, 13.000 sociétés de management se sont créées, note-il. Ca permet effectivement d'échapper à l'impôt ou de comptabiliser des frais domestiques comme déductibles sur le plan fiscal".

 

Pour le mandataire, "c'est interpellant et ça montre que notre système fiscal et devenu inefficace et injuste"car la pression sur les PME et sur les travailleurs est d'autant plus importante.

Répondant aux questions des auditeurs un peu plus tard, Georges Gilkinet est revenu à la charge contre les intérêts notionnels.

 

"Dès le départ, nous avons dénoncé cette mesure libérale-socialiste, explique-t-il.

ArcelorMittal, par exemple, a pu déduire 1,5 milliard d'euros tout en supprimant de l'emploi en Belgique".

 

Il rappelle également qu'Ecolo a déposé des propositions visant à conditionner les intérêts notionnels au maintien de l'emploi. Pour appuyer son point de vue, George Gilkinet s'est attardé sur l'exemple du cinquième bénéficiaire des intérêts notionnels en Belgique, la société suédoise Fortum.

 

"Cette société ne dispose d'aucune activité en Belgique, note Georges Gilkinet. Les intérêts notionnels lui permettent de ne payer pratiquement aucun impôt en Belgique, tout comme en Suède".

 

lalibre.be



19/03/2012

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