Grèce: les citoyens de retour aux urnes, déçus et inquiets
Grèce: les citoyens de retour aux urnes, déçus et inquiets
rtbf.be | mercredi 16 mai 2012
Les tractations entamées après les législatives du 6 mai pour former un gouvernement ont échoué. Un nouveau scrutin sera organisé le mois prochain.
Depuis les élections législatives, marquées par l'affaiblissement spectaculaire des grands partis et une fragmentation du paysage politique, tous les efforts déployés pour former un gouvernement de coalition ont buté sur les positions incompatibles des partisans et des adversaires de l'austérité.
Les Grecs sont déçus de devoir retourner aux urnes dans moins d'un mois, inquiétude qui s'est traduite par un retrait des dépôts bancaires de 700 millions d'euros. Mais, d'un autre côté, soulignent plusieurs éditorialistes ce matin, les récentes déclarations du couple franco-allemand indiquant que Paris et Berlin voulaient que la Grèce reste malgré tout dans la Zone Euro et surtout celle d'Angela Merkel qui annonce vouloir examiner l'ajout de mesures de croissance dans le pacte budgétaire européen, conforte la gauche radicale dans son refus de compromis avec le mémorandum d'austérité.
Aurions-nous eu un tel résultat si nous avions succombé au chantage austérité ou expulsion de la Zone Euro, se demandait publiquement Dimitri Papademopoulos, député du Syriza, parti radical de gauche qui, de l'aveu commun, a fait capoter toutes les tentatives de formation du gouvernement ces derniers jours. Difficile de répondre. Ce qui est sûr, c'est que selon tous les sondages, une majorité du prochain scrutin, elle, sera d'extrême-gauche, ce qui laisse sentir le problème de l'application du mémorandum de l'austérité massivement rejeté tant par les Grecs que par le Syriza.
Angelique Kourounis à Athènes