"La sidérurgie intégrée est viable à Liège sans ArcelorMittal"

 

 

"La sidérurgie intégrée est viable à Liège sans ArcelorMittal"

 levif.be - 01 juin 2012 à 20h17

 

 

Les experts du bureau d'étude Syndex ont présenté aux représentants syndicaux d'ArcelorMittal leur rapport définitif dressant l'état des lieux de la sidérurgie. A l'issue de la réunion qui s'est déroulée au cabinet du ministre wallon de l'Economie Jean-Claude Marcourt, les syndicalistes ont réaffirmé qu'une "sidérurgie intégrée est viable à Liège."

 

Le rapport provisoire présenté par le bureau Syndex se montrait favorable à l'acier liégeois, contrairement au rapport de Laplace Conseil, et ne concluait pas à l'irréversibilité de la fin de la phase à chaud à Liège. Les conclusions de ce rapport, présentées aux syndicats d'ArcelorMittal, abondent dans le même sens.

 

Selon le quotidien L'Echo, qui s'est procuré le rapport, les investissements nécessaires à la relance de la phase à chaud et pour assurer une sidérurgie intégrée à Liège devraient coûter, à court terme, 300 millions d'euros et, à l'horizon des 5 prochaines années, moins de 800 millions d'euros. Le rapport souligne que le coût de lafermeture du site, estimé à plus d'un milliard d'euros, serait donc plus élevé que le montant nécessaire à sa relance.

 

"Nous devons analyser les 140 pages du rapport mais son principal enseignement, c'est qu'une sidérurgie intégrée à Liège peut être rentable et viable à condition de sortir du groupe", a affirmé David Camerini, président de la délégation CSC-Metal d'ArcelorMittal. "Il y a d'autres exemples dans le monde. Mais il faut évidemment une stratégie économique différente de celle, ultra-capitaliste, d'ArcelorMittal. Nous allons constituer un dossier que nous déposerons au Parlement wallon."

 

"Ce rapport démontre la faisabilité d'une sidérurgie indépendante à Liège", a pour sa part indiqué Robert Rouzeeuw, président de la délégation syndicale FGTB-Metal. "Il y a des exemples en Scandinavie où de petites entités ont traversé la crise. Mais, bien sûr, il faudrait sortir du groupe et impliquer de manière prononcée les pouvoirs publics et même le personnel dans l'actionnariat. Maintenant, il reste l'écueil principal: convaincre Mittal de nous laisser nous prendre en mains", a-t-il conclu.



01/06/2012

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