Le budget presente, E. Di Rupo s attelle a faire avaler la potion
Avec 15 minutes de retard sur l'horaire prévu, Elio Di Rupo et les représentants des 6 partis qui formeront le prochain gouvernement ont présenté l'accord budgétaire conclu samedi matin. Un appel a été lancé aux forces vives du pays pour sortir de la crise.
Le formateur a pris la parole pour adresser, dans un premier temps, des remerciements aux citoyens "pour leur patience". Il a aussi rappelé que cet exercice budgétaire est le plus important de l'histoire de la Belgique puisqu'il fallait trouver 11,3 milliards d'euros.
Selon le formateur, l'accord budgétaire conclu répond très précisément aux exigences posées par l'Union européenne. "Nous faisons la preuve que la Belgique est capable de prendre des mesures extrêmement difficiles et faire face à toutes les situations".
Elio Di Rupo a évoqué un budget responsable et rigoureux. Il a aussi indiqué que la chasse aux gaspillages était ouverte. "Les services publics fédéraux seront gérés de façon plus efficace" a souligné le formateur. Il s'est aussi félicité des efforts effectués pour préserver les soins de santé.
Au rayon économies, Elio Di Rupo a évoqué les restrictions qui seront faites dans le secteur de la défense d'abord ou l'armée sera limitée à 30 000 hommes. La coopération au développement est aussi concernée puisque ses crédits son gelés.
Elio Di Rupo a aussi expliqué certains points des recettes. "Il est prévu une cotisation de crise de 4% sur les revenus du capital de plus de 20 000 euros".
Le formateur a indiqué que le budget se devait d'épargner au maximum les personnes en difficulté, les gens qui travaillent, les familles et les classes moyennes. En ce qui concerne les retraites, l'accord conclu indique que l'age de la retraite anticipée sera de 62 ans en 2016. Le formateur a aussi rappelé qu'on ne toucherait pas à l'index.
Un appel aux syndicats
Le formateur, et vraisemblable futur premier ministre, Elio Di Rupo, prendra l'initiative de rencontrer les instances européennes pour leur exposer les mesures budgétaires qui ont été convenues entre les six partis et éviter à la Belgique une sanction.
Elio Di Rupo a confirmé qu'il fallait attendre un nouveau gouvernement dans les jours qui viennent. Certains points doivent encore être réglés, dont les dossiers asile et migration ainsi que la date de transfert des nouvelles compétences, un choix qui pourrait créer des problèmes entre le CD&V, désireux que la Flandre puisse en disposer le plus rapidement possible, et des libéraux absents des majorités régionales et peu désireux de voir d'autres partis s'emparer du travail auquel ils ont contribué.
Il restera encore au parlement à voter la confiance à celui-ci et le budget. Le parlement est libre de ses travaux, a rappelé le formateur. Il espère toutefois que ces votes interviendront le plus rapidement possible. "Au plus vite on peut voter le budget, au mieux les citoyens se porteront", a-t-il ajouté.
Un gouvernement la semaine prochaine
RTBF avec P. Magos et Belga