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Nerfs d'Acier

Le groupe ArcelorMittal fait-il pression pour que l'étude Syndex sur l'avenir du chaud ne sorte pas?

mardi 6 mars 2012

C'est ce mardi que le groupe ArcelorMittal doit tenir la 6e réunion de concertation sur son intention de fermer les hauts fourneaux liégeois. Il ne faut rien en attendre de sensationnel. L'essentiel se passe en coulisses. Mais selon nos informations, la multinationale tente actuellement par tous les moyens d'empêcher que le Gouvernement wallon ne reçoive les avis et analyses du bureau d'études Syndex.

Le bureau d'études Syndex existe depuis 40 ans. C'est un cabinet de comptables français, qui s'est spécialisé dans les conseils aux élus des salariés dans les organes de concertation sociale. Il a connu un énorme développement dans les années 80, au début de l'ère mittérandienne, avec la réforme du code du travail. Depuis, son rôle est officiel. Notamment auprès d'Usinor, devenu Arcelor, et encore après le rachat par le groupe Mittal.

Les forces vives du bassin industriel liégeois souhaitent un examen approfondi et indépendant par ces spécialistes de l'arrêt des hauts fourneaux. Mais l'état major de la multinationale a visiblement peur de la démarche.

Selon nos informations, un haut responsable du siège londonien a pris sa plus belle plume pour tenter de convaincre le bureau Syndex de ne pas procéder à l'analyse commandée par le Gouvernement wallon. L'argument est juridique. Le conseil d'entreprise européen d'ArcelorMittal a récemment encore sollicité un avis du bureau Syndex sur les restructurations en cours. Le bureau Syndex détient des données confidentielles et la divulgation à des tiers, comme le ministre de l'économie, violerait l'obligation de confidentialité.

Le courrier, lourd de menaces, parle d'un préjudice considérable. Le groupe ArcelorMittal semble déterminé à éviter que le dessous des cartes de ses fermetures d'outils ne soit publiquement dévoilé.

M. Gretry

rtbf.be