« Morts Aux Esclaves »: chez ArcelorMittal Dunkerque. Article / video

 

 

EXCLU: « Morts Aux Esclaves » chez Arcelor-Mittal

 

23 mars 2012

 

Suite à un mouvement de grève, 11 ouvriers sont menacés de licenciement par un sous-traitant de l’usine Arcelor-Mittal de Dunkerque, dans le Nord. Un reportage passionnant et exclusif de Philippe Jonneskindt, notre correspondant sur place.

 

Les grandes entreprises externalisent de plus en plus les services externes à leur propre activité. L’usine sidérurgique de Dunkerque, propriété d’Arcelor-Mittal, n’échappe pas à cette règle.

C’est la société Main Sécurité, filiale d’Onet, qui a obtenu le contrat de surveillance des postes d’accès à l’usine. Pour assurer sa mission, Main Sécurité a embauché une trentaine de salariés. Payés 1100 € net, ceux-ci enchainent, parfois durant 6 nuits d’affilée, le contrôle des accès à ce complexe sidérurgique, classé Seveso 2.

Pas d’augmentation!

Chaque année une négociation obligatoire sur les salaires a lieu. Quatre échecs successifs de cette négociation, portants sur une augmentation de 80 €, ont amené les salariés à entamer un mouvement de grève. Suite au blocage des accès au site par les salariés durant 2 heures, la direction, sous la pression du donneur d’ordre Arcelor-Mittal, a décidé de mettre à pied 11 salariés, avec menace de licenciement.

Le 5 mars une tempête d’une rare violence s’abat sur le littoral dunkerquois, c’est ce jour qu’à la demande de Main Sécurité un huissier de justice vient contrôler, que les agents sont à l’intérieur de leur cabine de gardiennage et non pas à l’extérieur, considéré comme une « faute grave », ce constat est suivi immédiatement d’une mise à pied à titre conservatoire qui concerne 11 salariés, tous syndiqués, avec menace de licenciement. Auparavant le Directeur Général venu spécialement de Marseille, avait refusé l’augmentation de salaire demandée.

Le bureau de la direction envahit

Le 16 mars les 11 salariés, tous syndicalistes, étaient convoqués, un par un, par la Direction locale, pour être licenciés. Une « mise à mort » qui n’a pour l’instant pas pu être appliquée, suite  à l’invasion du bureau directorial par des membres du personnel par des syndicalistes et des sympathisants. Nous étions sur place avec les salariés.

Il s’agit, sous des prétextes fallacieux, d’attenter aux droits fondamentaux du travailleur, celui de pouvoir faire grève et de se syndiquer. C’est un déni de Loi et d’humanité pour ces hommes qui se lèvent tôt pour un travail d’esclave et un salaire de misère.

 

 

Philippe Jonneskindt

 

 


MORT AUX ESCLAVES par latelelibre



28/03/2012

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