TLB de Chertal: travailleurs sont abattus et révoltés

 

 

 

 

Un genoux au sol peut être,

mais la tête toujours haute face à Mittal !

Tous ensemble, tous ensemble hé, hé...

Mittal, Mittal, on t'...

 

Nerfs d'Acier

 

 

Evénement:  Afin de "Sensibiliser"

la direction (ArcelorMittal)
lundi 29 octobre à 5h00 rendez-vous au "centre acier"
n°10 quai du Halage FLEMALLE

 

 

 

 

 Evénement:  Afin de "Sensibiliser" la direction (ArcelorMittal)
  lundi 29 octobre à 5h00 rendez-vous au "centre acier"
n°10 quai du Halage FLEMALLE

 

 

Arrêt temporaire du TLB

de Chertal:

les travailleurs

sont abattus et révoltés

 

 vendredi 26 octobre 2012

 

 

 

Le groupe ArcelorMittal a annoncé une fermeture de plus dans le bassin liégeois. Il s'agit d'un arrêt temporaire du TLB, le train à large bande de Chertal. Un redémarrage ne pourrait être envisagé que dans 6 à 8 mois au plus tôt. Mais les syndicats craignent un arrêt définitif de la production. Deux cents emplois sont menacés.

 

Le train à large bande, c'est un outil de première transformation de l'acier. Le métal entre sous forme d'épais lingots : ils passent dans un four puis ils sont amincis à travers six cages de laminage et ils sortent sous forme de bobines de tôles.

 

Le train à large bande emploie 200 travailleurs. Mais depuis plusieurs mois, il tourne au tiers de ses capacités : 60 à 70 000 tonnes par mois seulement. C'est une conséquence du ralentissement industriel sur le continent européen, dans le secteur automobile notamment.

 

Normalement, le train à large bande s'arrête pendant deux semaines à la fin décembre et puis il recommence à tourner en janvier. Le groupe ArcelorMittal vient donc d'annoncer qu'il n'envisage pas de redémarrage avant la fin du premier semestre. Le carnet de commande est au plus bas. La multinationale dispose de capacité de production ailleurs. Les usines liégeoises de fer-blanc ou d'étamage devraient être approvisionnées directement depuis le Pas-de-Calais.

 

La décision annoncée ce jeudi confirme la fragilité d'une sidérurgie qui n'est plus intégrée, qui n'est plus complète, depuis le haut fourneau jusqu'à la finition. C'est un maillon de plus de la chaine qui est clairement menacé.

 

A Chertal, les travailleurs sont abattus et révoltés

 

De leur côté, les syndicats se montrent particulièrement virulents. La CSC réclame un plan d'investissement pour pérenniser les outils qui subsistent. La FGTB n'y croit plus : elle voit dans la décision de la multinationale la preuve que le "froid" n'est pas viable sans le "chaud".

 

Sur place, comment les ouvriers réagissent-ils? Nous avons posé la question à un délégué:

 

"Les travailleurs réagissent vraiment difficilement" explique Frédéric Gillot. "D'une part, ils sont abattus, c'est clair. Et puis d'autre part, ils sont vraiment révoltés par rapport à tous les efforts qu'ils ont fournis et par rapport à tout ce qu'on a pu leur raconter comme bobard, en tout cas de la part de la direction. C'est vraiment la révolte qui prime, et puis l'abattement".

 

Pour Frédéric Gillot, cette annonce n'est qu'une demi surprise: "Laisser tourner un laminoir à 30 ou 33% de ses capacités, c'est un non-sens, il ne faut pas être un grand économiste pour le savoir. La direction disait toujours que le TLB faisait partie de son schéma industriel. La direction dit que le laminoir redémarrera le jour où la conjoncture sera meilleure. Pour moi, la situation économique n'est pas prête de s'améliorer. Si le laminoir doit redémarrer le jour où on vendra plus de voitures, ce n'est pas demain la veille".

 

M. Gretry

 



26/10/2012

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