Appel a la delation: La Commission n interviendra pas

 

 

Appel à la délation: La Commission n'interviendra pas   

       

10/04/2012        

 

 

Les citoyens peuvent se tourner vers les tribunaux nationaux.   

 

Les citoyens qui jugent l'initiative "meldpunt voor illegaliteit" du Vlaams Belang discriminatoire peuvent se tourner vers les tribunaux nationaux, a fait remarquer mardi un porte-parole de la Commission européenne. Il y a un mois, la Commission européenne avait fermement condamné l'ouverture d'un point de signalement comparable aux Pays Bas par le leader du PVV (Partij Voor de Vrijheid), Geert Wilders. Ce point visait toutefois des citoyens européens, en l'occurrence les ressortissants d'Europe centrale et de l'Est. L'initiative du Vlaams Belang cible ici les personnes en séjour illégal.

 

Mardi, l'institution européenne, qui venait d'apprendre l'information, s'est montrée relativement discrète. Un porte-parole a souligné que, d'un point de vue général, "ces sites ne correspondent pas aux valeurs que nous défendons". La Commission a rappelé par ailleurs qu'elle ne détenait pas la compétence pour lutter contre ce genre d'initiatives. L'Union dispose certes d'une législation contre le racisme, la xénophobie et l'incitation à la haine mais il revient aux Etats membres de lutter dans la pratique contre ce genre de phénomènes.

 

"Ce n'est pas à l'Europe de dire aux Etats membres quels sont les sites internet, films ou livres qui doivent être interdits", a ajouté le porte-parole. La Commission insiste sur le fait que la Belgique dispose d'une législation visant à lutter contre le racisme et la xénophobie, même si le pays n'a pas encore informé officiellement les instances européennes des décisions qui ont été prises pour mettre en oeuvre la décision-cadre sur le racisme et la xénophobie.

 

 

 

 

Le site de délation du Vlaams Belang inaccessible   

           

 

D'après le site internet "DeWereldMorgen", le point de signalement du Vlaams Belang a été submergé par un nombre important de messages de personnes défavorables à l'initiative.   
Le Vlaams Belang a lancé mardi un site internet sur lequel les citoyens peuvent dénoncer des faits qui seraient liés à la présence d'illégaux: abus de sécurité sociale, travail au noir ou criminalité. Le Centre pour l'égalité des chances a fermement condamné cette initiative qu'il juge illégale et qu'il compare aux pratiques des nazis.
 

Le parti extrémiste flamand s'inspire du politicien d'extrême-droite néerlandais Geert Wilders et de son parti, le PVV (Partij Voor de Vrijheid), qui ont ouvert un point de signalement destiné à rassembler des plaintes visant des personnes originaires d'Europe de l'est et d'Europe centrale.

L'initiative avait suscité un véritable tollé non seulement aux Pays Bas mais aussi au sein de l'Union européenne, et avait été condamnée par le parlement européen.

 

La figure de proue anversoise du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a justifié le lancement de ce site par la présence de "dizaines de milliers d'illégaux" dans les grandes villes de Belgique et les problèmes qu'elle provoque.

 

Les faits mentionnés seront communiqués à la police, a-t-il précisé. "Ce point de signalement est parfaitement illégal, M. Dewinter le sait bien. Il veut choquer et provoquer", a souligné le directeur du Centre pour l'égalité des chances et de lutte contre le racisme, Jozef De Witte, sur les ondes de Radio 1. Selon lui, cette initiative rappelle furieusement celles qu'ont prises les nazis dans les années 1930 ou la Stasi en Allemagne de l'Est.

 

BELGA



11/04/2012

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