Dans Florange occupe, les ArcelorMittal cherchent une strategie

Camarades sidérurgistes de Florange,

 

Vous avez raison. Des hauts-fourneaux ne se rallument pas comme des fours à pizzas. Votre président s’est engagé une fois à sauver Gandrange et nous voyons aussi ce qu’il en est, métallo de Belgique. Votre inquiétude face à cette situation, nous la connaissons, nous la vivons chaque jour. C’est pourquoi, Nerfs d’Acier, mouvement de lutte et de soutien aux sidérurgistes d’ArcelorMittal et firmes extérieures, vous donne toute sa sympathie. Camarades, le drame que vous vivez et proche du nôtre (Liège). C’est en s’unissant que nous pourrons combattre ce fléau du « toujours plus » au détriment de nos « savoir-faire ». ArcelorMittal est un géant au pied d’argile. Nous pouvons remettre les valeurs au centre de l’entreprise « l’humain ».  Nous pouvons remettre les priorités du client au centre du débat « la qualité ». Nous devons y parvenir pour ne pas perdre nos acquis sociaux. Nous avons le devoir de nous battre, sans quoi, il n’y aura pas demain.

 

Nerfs d'Acier

 

 

Dans Florange occupé, les ArcelorMittal cherchent une stratégie

La première assemblée générale de l'"occupation" a été houleuse et mouvementée. 21/02/12

Les ArcelorMittal de Florange (Moselle), qui occupent depuis lundi les locaux de la direction de l'usine, tentaient mardi de définir une stratégie au long cours tout en recevant, avec circonspection, les soutiens politiques y compris celui de Nicolas Sarkozy. "Nous vaincrons à la seule condition de rester unis" : au premier étage des "grands bureaux", la première assemblée générale de l'"occupation" est houleuse et mouvementée.

 

Installés dans de confortables fauteuils en cuir autour de la grande table du comité directeur, les métallos s'interrogent : comment forcer Mittal à redémarrer les deux hauts-fourneaux en sommeil sur le site d'ici au 6 mai, date du second tour de l'élection présidentielle ? "Que la gauche dépose vite un projet de loi interdisant le démantèlement de nos usines. On verra bien si la droite le votera", tonne Édouard Martin, le leader de la CFDT. "Établissons le rapport de force en allant mobiliser dans les ateliers et les bureaux", lui répond le responsable FO, Walter Broccoli, en promettant des "actions commandos".

"On ne veut pas crever en silence"

Dans la salle, la base gronde. "J'ai la rage ! On ne veut pas crever en silence", lâche un ouvrier, applaudi par la centaine de "camarades" se pressant autour de lui. La députée européenne Nathalie Griesbeck, l'un des fervents soutiens du candidat centriste François Bayrou, se lance : "Mittal ment, même à nous, parlementaires. Et les louvoiements du gouvernement compliquent les arbitrages très difficiles à rendre." "Vous devez mobiliser pour faire la démonstration de votre force aux pouvoirs publics", embraye Michel Liebgott, député (PS) de Fameck (Moselle) en annonçant la venue prochaine de Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

 

Les deux interventions sont reçues par des éclats de voix : "Ici, on ne fait pas de politique. C'est une lutte syndicale." Face à la bronca, les deux parlementaires tentent de faire bonne figure. Dehors où, sur le parvis ensoleillé, l'on sert merguez et saucisses blanches, les textos de soutien affluent. Celui de Xavier Matthieu, le leader des Contis de Clairoix (Oise), est montré à l'envi. Un autre, de la députée européenne socialiste Catherine Trautmann, laisse indifférent. "Sarko a parlé", clame soudain un sidérurgiste qui vient de recevoir une dépêche sur son téléphone. On s'agglutine autour de lui, il lit la déclaration du président-candidat faite à Aytré (Charente-Maritime): "Moi, je ne veux pas que Florange meure. Bien sûr, il y a la crise, moins de demande d'acier, mais on fera tout pour que Florange rouvre."

 

Les regards se font circonspects. "Ce qui est bien, c'est qu'il réagit face aux inquiétudes des salariés du site, sans pour autant amener une solution viable !" risque Jean Mangin, le responsable de la CGT. "Mais qu'est-ce qu'il croit, Sarko ? Que Florange se rallume comme un four à pizza ?" le coupe un métallo. Après une rapide concertation, les responsables de l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC décident de convoquer la deuxième assemblée générale de la journée. À l'ordre du jour : que faire "maintenant que le président s'est engagé" ? "Faire en sorte qu'il ne se renie pas comme à Gandrange" (Moselle), répond Walter Broccoli.

 

lepoint.fr

 

 

 

ArcelorMittal : Nicolas Sarkozy promet de "tout faire" pour sauver Florange

Le 21 février 2012 par Barbara Leblanc

 

Entre sa visite surprise à Rungis ce 21 février au matin et son déplacement dans l’usine Alstom d’Aytré, le candidat Nicolas sarkozy a contacté le patron d’ArcelorMittal pour parler de l'avenir du site mosellan.

Il assure que "tout sera fait pour que les hauts fourneaux de Florange rouvrent". Le président candidat s’est montré "optimiste sur la reprise" de l’activité chez le spécialiste de la sidérurgie.

 

Il a assuré qu’il "aura l’occasion de reparler de ce dossier, qu’il va poursuivre les discussions avec les responsables du site de Florange".  Mais il n’a pas confirmé qu’il se rendrait sur le site. Une réclamation faite par Ségolène Royal, soutien à François Hollande, qui critique le déplacement de ce jour de Nicolas Sarkozy. Elle estime "qu’il ne se rend que dans les entreprises qui vont bien et non pas à ArcelorMittal, là où les salariés sont en souffrance". Le candidat doit rencontrer ce midi les salariés d'une usine Alstom. L'occasion pour lui de parler industrie, thème central de la campagne électorale.

 

Les salariés d’ArcelorMittal à Florange occupent depuis lundi 20 février les locaux de la direction de l'usine, déterminés selon leurs syndicats à obtenir des engagements des pouvoirs publics pour "assurer la survie du site".

Cette occupation constitue la première étape du "cauchemar" promis par les syndicats au gouvernement après l'annonce par la direction du groupe, la semaine dernière, que les deux hauts-fourneaux du site ne redémarreraient pas au deuxième trimestre. Une décision qui selon les salariés entraîneraient la disparition de 5 000 emplois chez le numéro un mondial de la sidérurgie.

 

Les déclarations du président de la République n'ont pas réellement convaincu les salariés du site. "Ce qui est bien, c'est qu'il réagit face aux inquiétudes des salariés, sans pour autant amener une solution viable sur le long terme, assure Jean Mangin, responsable de la CGT. Pour la CGT, c'est une déclaration ambiguë. On peut la comprendre comme on veut". Même son de cloche chez FO : "il dit exactement ce qu'il a dit à Gandrange, selon Walter Broccoli, leader de FO, on a vu le résultat. Nous, ce qu'on lui demande, ce n'est pas qu'il parle avec les dirigeants d'ArcelorMittal, mais qu'il téléphone directement à Lakhmi Mittal (le PDG du n°1 mondial de la sidérurgie, ndlr) pour qu'il arrête de détruire notre outil de travail".

 

 usinenouvelle.com

 



22/02/2012

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