Du ciel bleu sur le "chaud" liégeois

 

 

 

Du ciel bleu sur le "chaud" liégeois

 

F.C. 04/05/2012

 
Syndex, comme prévu, estime que la sidérurgie liégeoise a de l’avenir.
 

Après les conclusions sans appel du bureau Laplace sur l’avenir de la phase à chaud liégeoise, la Principauté respire. Il semble en effet que "l’autre rapport", celui du consultant français Syndex, est nettement plus optimiste. Selon une information donnée par "L’Echo", le rapport intermédiaire du cabinet ne conclut pas à l’irréversibilité de la fin de la phase à chaud à Liège.

 

Cette information nous a été confirmée suite à une réunion de présentation du rapport intermédiaire du consultant Syndex qui a eu lieu hier matin au cabinet ministériel de Jean-Claude Marcourt (PS). Pas de document écrit à ce stade, le consultant chargé de plancher sur l’avenir de la sidérurgie liégeoise dispose d’une dizaine de jours pour peaufiner son étude sur les questions énergétiques.

 

Mais de source syndicale, il apparaît que Syndex estime à 60 millions d’euros, au minimum, les investissements nécessaires au retour de la sidérurgie intégrée à Liège (le chaud et le froid, en gros). Ce montant correspond à l’investissement nécessaire à la réalisation d’une ligne de production sous vide, permettant des applications high-tech pour le revêtement des tôles.

 

C’est bien un minimum car, si on devait relancer la phase liquide liégeoise, d’autres petits investissements qui avaient été suspendus devront être réalisés. Toujours de source syndicale, ils concerneraient surtout le haut-fourneau B (HFB) à Ougrée et les installations de Chertal. A ces montants, un méga-investissement plus hypothétique de 250 millions d’euros est évoqué pour mener à bien le projet de centrale énergie destinée au recyclage des gaz issus du processus de production. Ce projet améliorerait la compétitivité globale du site principautaire.

 

Par ailleurs, dans son analyse, Syndex confirme la rentabilité d’une sidérurgie intégrée à Liège et met en avant ses atouts comme la flexibilité de la main-d’œuvre, des sites de production proches des constructeurs automobiles, sa capacité de développer de nouveaux produits, etc.

 

Toutefois, tout comme Laplace Conseil, Syndex ne donne pas cher de l’avenir du froid à Liège sans la présence du chaud "ca r son approvisionnement par le site de Dunkerque, comme le prévoit actuellement ArcelorMittal, n’est pas satisfaisant".

 

Bref, malgré ces bémols, le rapport Syndex apporte un peu de ciel bleu dans l’horizon sidérurgique wallon plombé depuis la fermeture des hauts-fourneaux liégeois et de Carsid (Duferco) dans le Hainaut. Les syndicats, bien entendu, ont apprécié : le rapport appuie leur thèse, à savoir la reprise des activités mais en dehors du groupe ArcelorMittal.

 

De son côté, le groupe sidérurgique a confirmé que la fin de la phase liquide était dictée par des impératifs économiques tout à fait sensés.

 

Lalibre.be



06/05/2012

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