Pacte budgétaire européen: Irlande début dépouillement
Pacte budgétaire européen:
l'Irlande commence le dépouillement du référendum
01 juin 2012 à 07h18 - nordeclair.fr
Le dépouillement du vote du référendum sur le pacte budgétaire européen débute vendredi matin à 8H00 GMT, les premières indications étant attendues à la mi-journée et le résultat dans l'après midi.
Ce vote, le seul organisé dans l'Union sur le traité de discipline budgétaire, est regardé avec attention à Bruxelles et dans les autres pays européens. Un "non" ne remettrait pas en cause la mise en oeuvre du traité mais enverrait un signal très négatif, au moment où la zone euro se débat dans une crise sans précédent.
Les bureaux de vote ont fermé jeudi soir à 21H00 GMT et le résultat définitif n'est pas attendu avant la fin d'après-midi vendredi. Les derniers sondages avant l'ouverture des bureaux de vote donnaient tous le "oui" en tête, mais une surprise n'était pas exclue, compte tenu de la forte proportion d'indécis (un tiers) et de la faible participation..
Selon des estimations de la télévision irlandaise, seule la moitié des 3,1 millions d'électeurs ont déposé leur bulletin dans les urnes. Dans le passé, une faible participation a favorisé le "non" dans les référendums précédents en Irlande.
Le pacte signé par les 27 membres de l'UE, sauf la Grande-Bretagne et la République tchèque entrera en vigueur lorsque 12 pays de la zone euro l'auront ratifié. Il prévoit de respecter la "règle d'or" sur l'équilibre des comptes, sous peine de sanctions.
Le gouvernement irlandais a mis tout son poids dans la balance, soulignant que l'Irlande se priverait d'accéder à de futures aides européennes en votant "non".
Mais les électeurs pourraient être tentés de manifester leur rejet de l'austérité qui accompagne la mise en oeuvre du plan de sauvetage de 85 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international adopté fin 2010 pour éviter la faillite de son secteur bancaire.
Les électeurs irlandais ont dans le passé rejeté les traités de Nice puis de Lisbonne en 2001 et 2008, menaçant de bloquer l'ensemble du processus de construction européenne. Dans les deux cas, un nouveau référendum avait été organisé et s'était finalement soldé par un "oui".