Carsid : « Il y aura un plan social a la Belge »

 

 

Carsid : « Il y aura un plan social à la Belge »

 

mercredi 28 mars 2012

 

 

Duferco « fera son devoir social pour les travailleurs », ont assuré les dirigeants du groupe sidérurgique au cours d’une conférence de presse. « On essaiera d’être de bons pères de famillle », a assuré le patron de Duferco Belgium.

 

Le haut-fournaux de Carsid à Charleroi, arrêté depuis 2008, ne reprendra plus ses activités. 1004 personnes étaient employées cher Carsid. L’échec à retrouver un repreneur et l’intention de Duferco d’arrêter définitivement ses activités sur le site sidérurgique Carsid est une « défaite », a reconnu le patron de Duferco Belgium, Antonio Gozzi, promettant néanmoins que le groupe allait « réagir ».

 

« Même s’il y a du soleil dehors, ce n’est pas une belle journée pour Duferco et les travailleurs de Carsid », a déclaré d’entrée le patron de Carsid, Antoni Gozzi, au cours d’une conférence de presse.

 

« J’ai pris mon bâton de pèlerin, j’ai fait le tour du monde pour retrouver un repreneur pour Carsid mais ces efforts n’ont pas apporté de solution », a-t-il reconnu. « Sans avoir un espoir, une hypothèse de solution de crise, traîner, perdre du temps aurait été criminel ».

« Franchement, pour un sidérurgiste, fermer un haut-fourneau est une des plus grandes tristesses dans une vie professionnelle», a-t-il encore dit.

 

Parmi les éléments qui ont joué en défaveur de la phase à chaud carolo, M. Gozzi a évoqué un « changement de paradigme industriel » depuis 2008 qui, à la faveur d’une forte hausse des prix des matières premières, défavorise les hauts-fourneaux ne disposant de minerais à proximité.

L’état de l’économie européenne a également joué en défaveur de Carsid.

 

« L’économie européenne est perçue ailleurs dans le monde comme la moins porteuse», a indiqué le patron de Duferco Belgium.

 

M. Gozzi a aussi souligné les contraintes environnementales européennes. « Il est de plus en plus difficile en Europe de maintenir près du centre d’une ville moderne des usines comme une cokerie ou une agglomération ».

 

Reconnaissant qu’une fermeture de Carsid est « une défaite », M. Gozzi a promis que le groupe Duferco allait « réagir» et a souligné les pistes de reconversion possibles via la filiale Duferco Diversifications.

Duferco promet de gérer le volet social « en bon père de famille »

« C’est un message que je veux faire passer. On essaiera d’être de bons pères de famille. On fera notre devoir social pour les travailleurs», a assuré le patron de Duferco Belgium, Antonio Gozzi.

Sans vouloir divulguer le montant de l’enveloppe prévue pour le volet social de la fermeture, « qui fera partie de la discussion avec les partenaires sociaux », M. Gozzi a laissé entendre qu’il y aurait un plan social « à la Belge ».

 

Le patron de Duferco Belgium a souligné que depuis la mise en chômage économique des travailleurs, en novembre 2008, « toutes les mesures d’accompagnement des travailleurs ont été mises en place », évoquant un montant de « plus de trois millions d’euros de complément au chômage ».

 

Antonio Gozzi a précisé que cela avait été rendu possible par la vente de paquets de quotas de CO2 dont disposait Duferco pour ses activités.

 

« Mais aujourd’hui, la situation devient difficile. Fin 2011, la valeur des quotas de CO2 avait perdu 50 % par rapport à la moyenne des années précédentes», a-t-il expliqué.

 

Un nouveau conseil d’entreprise est d’ores et déjà prévu mercredi prochain, afin de fixer un calendrier pour les deux prochains mois dans le cadre de la phase d’information et de consultation de la procédure en licenciement collectif.

« On est prêt à aller le plus vite possible mais il faut l’accord des partenaires sociaux pour clôturer la première phase », a ajouté M. Gozzi, estimant que la durée de la procédure « va dépendre des partenaires sociaux».

 

(Belga)



29/03/2012

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