Le rapport « Laplace » ? J sais pas, a Liege on sais pas lire
Le rapport « Laplace » ?
J’sais, pas à Liège on sait pas lire.
Trop bêtes !
11/02/12
Le rapport «Laplace » rédiger sur les bancs d’un palace n’est pas digne d’experts, mais de gangsters qui vomissent insultes et menaces. En 2010 les chiffres étaient favorables, passe Mittal et sa planche à billets… les données se seraient-elles par magie transformées ?
Ce papier, pour ne pas dire torchon, car ici nous avons de l’éducation, insiste sur un point insensé (je site); « les Liégeois ont été trop têtus, trop querelleurs, trop divisés, trop conservateurs et en fin de compte TROP BÊTES, pour sauver leur héritage sidérurgique du naufrage ».
Il est dommage que ces gens mangent avec des couverts en argent, ils auraient le privilège d’avoir le goût de l’acier en bouche, à défaut nous aurions envie de leur en mettre une louche, MAIS les sidérurgistes ne sont pas les ânes que ces parigots dénoncent. C’est le Mittal qui va tirer la tronche. Car nous ne lui ferons pas le plaisir de nous diviser pour qu’il puisse régner.
Quant à dire que les syndicats ont « aliéné » la population… Si c’était vrai, je leur tirerais mon chapeau ! Parce que pour faire un lavage de cerveau à un Liégeois faut se lever tôt, toute la cité Ardente en même temps, ça devient délirant, marrant, désopilant. Je ne sais pas ce que ces « experts » ont bu à l’apéro, ça devait pas être que de l’eau ! Un peu de sérieux mes p’tits vieux. Vous dites que nous sommes têtus, querelleurs, conservateurs, bref, tout ce qui finit par « eur », ensuite vous accusez les organisations syndicales de nous endoctriner comme des nouveaux nés. Ha.. Oui… j’oubliais, on est trop BÊTES.
Je vais tenter de vous expliquer comment cela fonctionne, chez les barbares que nous sommes (avec des mots simples, je m'en excuse, récusez mon laïus s'il vous semble incongru). Ici, on agit en homme, pas en portefeuille sur pied ou pantin médiatisé ; quand un dossier demande à être analysé avec une raison précise invoquée, ça n'est pas pour tirer à boulets rouges sur des innocents, c'est pour que les données soient traitées en toutes impartialités, dans le but de faire avancer une négociation pacifiquement engagée.
Si pas nous n'en voyons pas l'intérêt, pourquoi ne pas dépaver de suite la ville, casser toutes les machines dans les usines, en passant par incendié les bureaux du salaud qui nous sert de patron ?
L'option choisie par les syndicats, approuvée par les travailleurs, soutenue par les Liégeois est celle d'une concertation dans un climat de paix sociale*. Vous ne l'avez pas souligné, car Mittal veut fermer et se fout de ce qu'on peut ou pas négocier. Il n'est pas au-dessus des lois, notre gouvernement n'en restera pas là et cette fois, politiques, syndicats, citoyens et sidérurgistes seront là, ensemble pour combattre ce paria.
* Le peu de mouvement de mauvaise humeur de la part des travailleurs est survenu, après que la direction est assurée que tout se passerait bien pour les ouvriers. Deux jours plus tard, c'est devant notre télévision que nous apprenions que les hauts-fourneaux d'Ougrée et de Seraing, l'aciérie et les coulées continues de Chertal étaient à l'arrêt !!! Le choc fut terrible, car les promesses venaient d'être faites la main sur le coeur et l'autre sur un fusil pour nous abattre froidement, dans le dos, comme c'est la tradition chez ArcelorMittal.
Nerfs d'Acier